Initiation à la monoplace


Retour à l'Ecole ... de Pilotage !


Pour un passionné de sport automobile depuis l'adolescence, mais n'ayant jamais eu l'occasion ni les moyens d'envisager de pratiquer le karting, bien moins développé à cette époque, la monoplace pouvait représenter son graal.

En arpentant les abords de route de rallye, de course de côte, ou les paddocks et les bords de piste de circuit depuis le début des 70's, armé d'un appareil photo, la tentation allait crescendo ...

Septembre 2022       


A la fin de l'hiver de 1976, mon ami Patrice Lavergne, nouveau lauréat du Volant Motul, remporté devant Philippe Alliot et Alain Grand, entamait l'entraînement pour sa saison de Formule Renault. A l'occasion d'une de ses premières séances d'essais sur le circuit Paul Armagnac, il était en manque de véhicule et m'avait demandé de le conduire depuis Toulouse à Nogaro. C'est à l'occasion de ce “covoiturage“ (dont le mot n'avait pas encore été inventé), que j'eus l'occasion de faire mes premiers tours de piste sur un circuit automobile fermé, préconisés par Patrice pour reprendre à zéro les premiers rudiments du talon-pointe, du freinage et de la trajectoire. ... Le tout au volant de la R12 TL tout à fait ordinaire prêtée par mon père à cette période post service militaire !


Mettre moi-même les fesses dans le baquet d'une monoplace n'était alors qu'un rêve inaccessible, depuis que la passion pour le sport automobile m'avait envahi. Ces années-là, l'envie devint de plus en plus réalisable et je guettais la première opportunité qui se présenterait, au fur et à mesure que j'étendais mes relations dans le milieu.

Le déclencheur fut actionné à l'automne 1978, comme un heureux accident.


Alors que j'étais un correspondant rédacteur-photographe régional depuis 1975 pour la revue Echappement, ainsi que depuis 76 pour Auto-Hebdo, je venais d'accepter la proposition du rédacteur-en-chef Jean-Claude Lamorlette de migrer vers la capitale pour le poste de photographe à plein temps du mensuel, à partir de janvier 79. Parallèlement à cette perspective d'obtenir le statut officiel de journaliste arriva peu après l'invitation d'aller participer à un stage spécial de deux jours à l'école de Pilotage de Nogaro. Pour les besoins d'un sujet magazine, en compagnie de Bernard Asset, le discret mais talentueux et déjà célèbre jeune photographe de Grand Prix. Lui allait rédiger l'article, et moi jouer le figurant de l'illustration devant ses objectifs (voir photos).


Ce stage de 1er degré personnalisé pour notre duo, première expérience inoubliable sous la direction du pittoresque Jean-Claude Lhoro (lire la narration de Bernard), renforça inévitablement mon idée d'attendre une suite. 
Elle se produisit un an plus tard. Je décidai de m'inscrire aux stages de 2e et 3e degrés du Volant Motul, sans autre ambition que de continuer à apprendre et cumuler le plaisir. Cette fois, face à 50 autres stagiaires répartis dans des journées différentes, dont bon nombre étaient déjà licenciés et pratiquaient le karting ou diverses disciplines auto, c'était une autre affaire. Je pus jauger les progrès à accomplir pour ne pas être ridicule, au cas où l'idée viendrait d'aventure de m'aligner en compétition. Peu de temps après, j'eus droit à une brève piqûre de rappel, lors d'une paire de tours à l'invitation de Joël De Miguel, sur le circuit héraultais de Karland, au lendemain des Finales Renault Paul Ricard, au volant de sa Martini MK 20N.


Ces premières prises de contact n'eurent une suite concrète qu'en 1982. Ce qui fait l'objet d'une autre histoire ...


                                                                                    Jean-Luc Taillade

  (Photos © Bernard Asset et D.R.)

  ( Cliquer sur les photos pour agrandir et faire défiler )

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